La Chine et le monde depuis 1949
Thème 2. Grandes puissances et conflits dans le
monde depuis 1945.
Question 1 Les chemins de la puissance
Chapitre 2 La Chine en le monde depuis 1949
Introduction
- L'étude
de la Chine est menée à partir de 1949 : évolution qui la mène à retrouver
son ancienne puissance, passer d'une situation de sous-développement économique
et de mise sous tutelle politique à une position éco (et de ++ pol) mondiale de
1er plan.
Toutefois, la Chine est une puissance incomplète, en devenir ; elle ne dispose pas encore de tous les atouts de la puissance, en particulier soft power. - Comment la Chine passe-t-elle en 70 ans d'une situation de sous-développement à celle d'une puissance éco et de ++ pol, malgré ses faiblesses ?
· La Chine maoïste : du modèle soviétique (1949-1955) au modèle chinois (1955-1978)
· Les débuts de la RPC (1949-1953) : l'instauration d'une dictature communiste sur le modèle soviétique
· Genèse de la prise de pouvoir par Mao : la victoire communiste
- Début XX°S : la Chine est un empire, avec à sa tête un empereur de la dynastie des Qing (le dernier s'appelle Puyi.
- Régime affaibli par les 2 guerres de l'opium contre les Anglais et la colonisation qui s'en est suivie :
- traité de Nankin 1842 -> ouverture forcée des ports littoraux de la Chine aux puissances étrangères pour 100 ans
- de 1846 à 1914 -> implantation de concessions étrangères (GB, Française, Américaine) dans les ports (comme Shanghai)
- 1911 : révolution de Sun Yat Sen qui crée une « République » et promet l'indépendance de la Chine et le retrait des puissance étrangères, échec
- 1912 : naissance du Guomindang : parti nationaliste chinois qui domine
- 2 guerres civiles entre nationalistes et communistes :
- 1927-1936 : Tchang Kaï Chek le nationaliste pourchasse les communistes dans les villes et les contraint à la « Longue Marche » qui les conduit aux confins NO de la Chine
- Carte
guerre civile communistes / nationalistes.
1945-1949 : entre Tchang Kaï Chek le nationaliste et le communiste Mao Zédong. Le régime de TKC parait corrompu et les communistes paraissent aux yeux des Chinois comme les « détenteurs d'un mandat céleste ». La guerre civile tourne à l'avantage des communistes ; les nationalistes, malgré l'aide américaine, se réfugient à Taïwan.
Le 1er octobre 1949, Mao proclame la RPC (République Populaire de Chine) à la suite de sa victoire à Pékin (Beijin). Vaincus, les nationalistes se retirent à Taïwan. - Le PC chinois arrive donc au pouvoir en 1949, après de longues années de lutte politique (guerre civile entre nationalistes et communistes depuis 1927)
- La tâche qui les attend est difficile : reconstruire le pays dévasté par la guerre, réorganiser l'administration, moderniser l'économie, encore très agricole, changer les mentalités dans une société restée encore très traditionnelle
- Mao a publié en 1940 un ouvrage : La Nouvelle Démocratie, dans lequel il prône l'alliance entre 4 classes sociales : paysans, ouvriers, classes moyennes, petits bourgeois, contre les grands propriétaires fonciers, grands bourgeois et intérêts étrangers
· La révolution communiste chinoise ne tarde pas à s'aligner sur le modèle soviétique et détruit les structures féodales
- Doct 1 p. 262.
1950 : Traité d'alliance et d'assistance mutuelle signé avec l'URSS, qui intègre ainsi la Chine eu bloc communiste. En théorie dirigé contre le Japon, mais dans la réalité aussi contre les Etats-Unis qui occupent le Japon (d'où l'intervention dans la guerre de Corée) - Le PCC (Parti communiste chinois) prend en main
tout l'appareil d'Etat. C'est un parti unique.
Mao est à la fois président de la République et du parti dont l'autorité est incontestée - Mais il ne cherche pas à mettre tout de suite en place une économie socialiste : au début, il ménage les « capitalistes nationaux » (classe bourgeoise luttant avec les travailleurs contre l'impérialisme éco étranger). Puis très vite, il adopte les réformes modélisées par Moscou.
- Collectivisation des campagnes lancée en 1950, avec une accélération en 1955 : 120 millions de familles se retrouvent organisées en coopératives à la fin de l'année 1956 (par intérêt ou par obligation). Elimination physique ou « rééducation » des gros propriétaires fonciers résistants. C'est dans ce contexte qu'évolue la réforme agraire : un monopole étatique du commerce des céréales est instauré dans le but de préparer les paysans à la collectivisation. Les terres seront mises en commun au sein de coopératives de production instituées à partir de 1954 : 400 000 de ces coopératives regroupent déjà 15 % de la population à la fin de 1955. Mao décide d'accélérer le processus de manière à ce que 70 % des foyers paysans se trouvent en coopératives pour 1956.
- Texte mainmise de l'Etat sur l'industrie.
En ce qui concerne l'industrie, le secteur d'État est à l'origine du tiers de la production. Les commandes qu'il passe à la jeune industrie finissent par absorber l'ensemble de la production ; le secteur privé semble voué à disparaître et, au cours de l'année 1956, les grandes villes fêtent la fin du capitalisme. 1953 : plan quinquennal adopté sur le modèle soviétique, dans la tradition stalinienne. Il privilégie l'industrie (58,2% des investissements) au détriment de l'agriculture (7,6 %) - 1954 : adoption d'une nouvelle Constitution fidèle au modèle politique soviétique
- La réalité du pouvoir appartient non à une assemblée élue, mais au PC (même s'il existe une façade de multipartisme)
- Liberté d'expression limitée
Ex : la « campagne des 100 fleurs » en 1956-57 encourageant la « libre discussion » est suivie d'une campagne de « rectification » se traduisant par une sévère répression des intellectuels, plusieurs centaines de milliers de victimes, emprisonnées, déportées et parfois exécutées. - Le nouveau pouvoir entreprend de remodeler idéologiquement la société traditionnelle
- Diapo nouvelle loi sur le mariage. Dès 1950 : nouvelle loi sur le mariage qui émancipe la femme du système patriarcal
- Répression contre les contre-révolutionnaires (propriétaires fonciers, intellectuels) qui sont soit éliminés physiquement (au moins 1 million de victimes), soit « rééduqués »
- Mao a recours de manière occasionnelle à l'aide de Moscou
- Qui lui fournit des équipements, des usines complètes, des techniciens, des ingénieurs
- Mais la voie soviétique ne convient pas à la Chine :
- Stagnation de la production agricole alors que forte croissance démographique
- Peu de créations d'emplois alors que les besoins du pays sont immenses
- Forte dépendance technique qui ne convient pas aux ambitions nationalistes de Mao
- D'où la vague de mécontentements des 100 fleurs
- La Chine se ferme au commerce international : repli autarcique, donc les liens avec la diaspora chinoise se distandent.
· La Chine dans la guerre froide
- Les problèmes semblent alors se poser plutôt sur le plan international. La Chine a en effet des problèmes de frontières
- d'abord au niveau du Tibet, pratiquement indépendant depuis 1913. Les principaux temples, qui relèvent du panchen-lama, refusent tout moyen financier au gouvernement du treizième dalaï-lama. Les Chinois profitent du blocage de la situation pour occuper la région dès octobre 1950 et imposer le rétablissement de leur suzeraineté ; un semblant d'autonomie subsiste pourtant jusqu'en mars 1955, qui voit le Tibet devenir Région autonome.
- Par ailleurs, la frontière avec l'URSS se précise : de nombreux incidents avaient eu lieu au cours des XVIIIe et XIXe siècles entre les deux empires et la situation n'était toujours pas très nette avant le deuxième conflit mondial. Désormais, le Turkestan oriental passe sous contrôle chinois, la Mongolie « extérieure » reste indépendante et les Soviétiques rendent Port-Arthur à la Chine. La seule ombre au tableau reste Taïwan, toujours dirigée par Jiang Jieshi, défendue par les États-Unis et destinée à demeurer en dehors de la République populaire.
- Mais la Chine affirme son hard power en s'impliquant dans la guerre froide :
- Elle s'implique dans la guérilla menée par le Viêt-Minh (communiste) en Indochine (1946-1954)
- Doct manif à Pékin en faveur de la Corée du nord + livre
pp. 262-263 et p. 261 n° 2.
Elle soutient la Corée du Nord dans la guerre de Corée contre les Nations Unies, au nom du triomphe de la révolution communiste. Ce qui lui fait perdre son siège au conseil de sécurité de l'ONU en 1950, au profit de la Chine nationaliste (Taïwan) - Livre p. 261 N° 3 : la RPC contre l'impérialisme
américain. Mais la Chine de Mao pratique aussi une politique
extérieure indépendante, en se rapprochant du mouvement des non-alignés : en 1955,
le 1er ministre Zhou Enlai participe à la conférence de Bandung
(Indonésie). C'est aussi une lutte contre l'impérialisme américain. La Conférence de
Bandung (ou Bandoeng) a eu lieu en 1955 en Indonésie à l'invitation du
président indonésien, Ahmed Sukarno. Elle est un tournant dans l'histoire de la
décolonisation et une date-clé des relations internationales du XX° siècle,
consacrant l'émergence du Tiers-Monde et des non-alignés. Dans ses accords
finaux, elle encouragea la poursuite de la décolonisation, notamment en Afrique
et insista sur la nécessaire solidarité des nations asiatiques et africaines
(mouvement afro-asiatique).
Mao, dans sa propagande envers le Tiers-Monde, présente la Chine comme un modèle révolutionnaire anti-impérialiste (donc soutien à la décolonisation) - Staline supporte mal l'indépendance de Mao et cela entraîne la rupture avec l'URSS, qui rappelle ses conseillers de Pékin en 1960. Mao veut rivaliser avec l'URSS en présentant la Chine comme un modèle et un leader du communisme mondial
· A la recherche de la « voie chinoise » de développement : l'éloignement à l'égard de Moscou
- Rejetant le modèle soviétique, Mao s'efforce de trouver pour la Chine une voie de développement originale
· Le « Grand Bond en avant » : un échec
- Le grand bond en avant : affiches de propagande
- 1958 : lancement du « Grand Bond en avant »
- Des objectifs éco ambitieux : rattraper la GB en 15 ans
- Qui doivent être atteints par une mobilisation permanente et totale des masses rurales sous-employées (ce que Mao appelle les « forces productives cachées) : la principale richesse de la Chine est sa population
- Mao prétend que la Chine doit « marcher sur ses 2 jambes » : agriculture et industrie, donc utiliser des techniques évoluées pour la grande industrie et des méthodes traditionnelles pour les campagnes et l'artisanat. Constructions :
- Des milliers de hauts fourneaux sont construits un peu partout pour produire de l'électricité en grande quantité
- Des barrages
- Des routes construites avec des moyens souvent insuffisants : les ouvriers ont de simples paniers d'osier
- Défrichements avec de simples houes
- Les paysans sont regroupés dans des « communes populaires » (structures de base de la sté chinoise, regroupant au plan local les fonctions politiques, économiques, administratives, culturelles) contenant entre 20 000 et 40 000 personnes (26 000 communes). Elles intègrent toutes les activités éco et adm, à grand renfort de propagande
- Agriculture
- Industrie
- Santé
- Education,
- Organisation militaire,
- La vie collective s'y développe (crèches, réfectoires...) et un système qausi militaire se met en place
- Il y a une forte contrepartie humaine :
- Rythmes épuisants imposés aux travailleurs
- Entrainant des tensions au sein de la société
- Mais le Grand Bond en avant est un échec :
- Calamités naturelles
- Erreurs techniques (défrichements abusifs)
- Défaillances humaines dues à l'incompétence des cadres dirigeants
- Ralentissement puis arrêt de l'aide soviétique
- Cela entraine une catastrophe éco en Chine entre 1959 et 1961 : gigantesque famine qui fait entre 15 et 30 millions de morts
- Echec du « Grand Bond en avant » a affaibli la position de Mao au profit de dirigeants plus pragmatiques : Liu Shaoqi, Deng Xiaoping, Zhou Enlai), qui mettent en place un retour au réalisme :
- Fin des communes populaires
- Les paysans retrouvent un lopin de terres individuel
- Relance des productions agricoles du pays : riz, blé pour résoudre la crise alimentaire
· La « Révolution Culturelle » (1965-1969)
- Culte de la personnalité : affiches de propagande maoïstes. Mais Mao lance une nouvelle campagne de masse, dénonçant le retour du capitalisme : le « Mouvement d'Education Socialiste » : il développe un culte de la personnalité qui va connaître son apogée avec la « Révolution Culturelle »
- 1ère affiche : Cette affiche montrant Mao Zedong saluant, comme montrant la route à suivre au peuple, est sans équivoque. Mao, représenté au premier plan est baigné de lumière et les rayons qui dessinent le ciel, semblent émaner directement de lui. Mao est un soleil, symbole extrèmement fort en Orient et particulièrement en Chine. Pour la petite histoire, la version originale, une gravure sur bois de Shen Yaoyi montrait Mao sans ces rayons.
Le regard est lointain, un sourire de victoire semble se dessiner sur les lèvres du Timonier, le brassard des gardes rouges est largement apparent à son bras gauche.
Le peuple à l'arrière-plan, s'étend à l'infini, brandissant haut des drapeaux rouges et le Petit Livre rouge. Rouge, est par ailleurs la seule couleur venant s'ajouter au noir. Le peuple ne marche pas, il court à la victoire sous la protection bienveillante de Mao. Le rouge colonise tout ; c'est une marée rouge. Par ailleurs la légende de l'image e confirme : "Avançons dans la tempête sur les pas du Président Mao"
- 2ème affiche Sur cette affiche qui date de la Révolution culturelle, Mao apparait au centre bien que très légèrement décalé vers la gauche. Le rouge est moins présent que dans l'affiche précédente, et pourtant... L'arrière-plan montre le peuple brandissant les inévitables drapeaux rouges et le sol est lui-même rougeoyant. Mao apparait, lui rougeaud, le visage éclairé, le regard lointain et un air de conquête dans la posture à demi de face et le menton relevé.
Le point important de cette affiche est sans conteste les quatre hommes représentés à droite en filigrane et qui se trouvent être Marx, Engels, Lénine et Staline, ses modèles. De là découle le slogan que prône l'affiche : "Vive le grand marxisme-léninisme-maoïsme !"
- Diapo La révolution culturelle : doctrine PC et réaction d'un sinologue
- Lancée en 1965 par Mao, la « Révolution Culturelle » est une vaste campagne contre les vieilles coutumes et en même temps lutte de pouvoir
- Cette « révolution » met aux prises
- Ceux qui, comme Mao, accordent la priorité à la lutte des classes : ligne de masse révolutionnaire
- Ceux qui, comme Liu Shaoqi ou Deng Xiaoping, privilégient le nécessaire développement éco du pays : ligne « droitière » ou « révisionniste »
- Mao
mobilise des millions de « gardes rouges »
(jeunes maoïstes, étudiants le plus souvent, fers de lance de la révolution
culturelle) : Mao s'appuie sur l'armée, et veut épurer les
instances dirigeantes du PC, et lancer les masses à l'assaut des mandarins et
des gestionnaires qui l'ont écarté du pouvoir depuis 1961. EN 1966,
les élèves, les étudiants, les jeunes
travailleurs sont mobilisés par les Maoïstes, ils deviennent les « gardes
rouges » en possession du « Petit Livre Rouge » écrit par Mao en
1964 (début de son culte de la personnalité)
Ces gardes rouges participent à d'immenses rassemblements et multiplient les violences contre les dirigeants, les cadres du PC, les intellectuels, les gestionnaires, contraints de se livrer à des autocritiques publiques, destitués de leur fonction ou emprisonnés ou envoyés dans des camps de rééducation à la campagne - A la recherche d'un homme nouveau ; la « révolution culturelle » prétend non seulement détruire les hiérarchies en place pour transformer les mentalités, en extirpant toute la tradition confucéenne présentée comme la défense des élites, ainsi que tout l'héritage de la pensée bourgeoise, donc en commençant par réformer le système d'éducation
- Des débordements gauchistes plongent la Chine en pleine anarchie, et Mao fait appel à l'armée pour faire cesser les troubles
- La révolution culturelle est aussi un désastre :
- Des millions de victimes
- Enseignement désorganisé
- Production désorganisée
- Culte de la personnalité devenu délirant du Grand Timonier (Mao)
- Incompréhension des Soviétiques et tensions sur la frontière nord
- 1969 : les cadres du PC entrent en masse dans les organes dirigeants et son chef, Lin Biao est désigné successeur officiel de Mao
- Mort de Mao 1976
· La RPC de retour sur la scène internationale
- Rapprochement avec les Etats-Unis en 1971 (entrée de la RPC à l'ONU à la place de Taïwan) et 1972 (Mao et Nixon à Pékin, livre p. 261 n° 5) prouve la rupture dans la diplomatie chinoise : éloignement du camp soviétique et rapprochement du camp occidental, alors que Mao prônait le non-alignement...
- Cependant la Chine continue d'affirmer sa puissance régionale en soutenant les Khmers Rouges (Cambodge) contre le Vietnam (guerre Cambodge Vietnam dans les années suivantes : 1978-1979)
- Mao gagne
une influence importante sur la scène internationale, sur le plan politique et
culturel.
Pour les Maoïstes, la Chine est un modèle qui remplace l'URSS (en pleine déstalinisation) à partir des années 1960 ; elle prend sa source dans le léninisme et le marxisme.
Le maoïsme attire des intellectuels occidentaux : Jean-Paul Sartre, Jean-Luc Godard, Philippe Sollers (d'où la dispute de ces intellectuels avec Raymond Aron : https://ripostelaique.com/intellectuels-de-gauche-complices-de-totalitarismes.html)
Affiche maoïste à la Sorbonne et livre p. 261 n°4. Il influence les revendications de Mai 1968 (doctrine : « Servir le peuple » affiché partout dans les U occupées) ou les mouvements féministes (loi de 1950 sur le mariage en Chine imposait l'égalité du mari et de la femme au sein du couple et pour l'éducation des enfants).
· De l'ouverture à la grande puissance économique : du développement à l'émergence de la Chine
Quels sont les facteurs de l'émergence de la Chine comme grande puissance mondiale ?
· Deng Xiaoping (1978-1992) et le pari de l'ouverture
- Successeur
de Mao Zedong, DX a une formule ambitieuse et éloquente : « un
socialisme aux couleurs de la Chine »
Avec DX, la RPC évolue vers une formule originale combinant communisme et capitalisme, au plan idéologique, le communisme chinois n'a pratiquement plus rien de marxiste ; sur le plan politique, la « démaoïsation » est limitée et contrôlée. - DX : « Le Petit Timonier »
- 1978 : 2 ans après la mort de Mao, le PCC reconnaît sa prééminence.
- Il était secrétaire général depuis et il avait été une des cibles privilégiées des gardes rouges et de la révolution culturelle : condamné à faire son autocritique, exclu du PCC auquel il appartenait depuis 1923, il fut envoyé dans une, province pour « rééducation » par le travail ; il n'a retrouvé progressivement son rang qu'à partir de 1973
- Nouvelle ère de profondes réformes économiques mais tjs dans le cadre d'un parti tout-puissant, elle est appelée « les 4 modernisations » et bouleverse le pays : ouverture de la Chine et modernisation éco, cependant le parti contrôle étroitement la vie pol, éco, soc, culturelle
· L'ouverture à l'économie de marché : un socialisme aux couleurs de la Chine
- Carte des ZES Les autorités créent des ZES (Zones
éco spéciales) où elles attirent les capitaux étrangers et bâtissent une éco
d'exportation de produits manufacturés favorisée par le faible coût de la main
d'œuvre
La Chine renoue aussi des liens éco avec la diaspora
ZES : En Chine, les zones économiques spéciales sont des espaces bénéficiant d'un régime juridique particulier qui les rend plus attractives pour les investisseurs étrangers. Ces zones proposant aux entreprises étrangères des conditions préférentielles (droits de douane, libre rapatriement des investissements et des bénéfices, pas d'impôts pendant plusieurs années puis impôts très bas, statut d'extra-territorialité pour les cadres qui viennent travailler...) ont été depuis 1980 un vecteur important des réformes.
- 5 ZES crées sur le littoral de la Mer de Chine (dont celle de Shenzhen) à partir de 1980
- Ces ZES
offrent aux investisseurs étrangers de larges avantages fiscaux, l'utilisation
d'une main d'œuvre docile et bon marché et un libre rapatriement des bénéfices
DX compte les pays étrangers pour compenser les faiblesses de la Chine : fournir des capitaux, de la technologie et assurer l'essor de son industrie - Cela permet de
- Attirer les investisseurs étrangers
- Permettre des transferts de technologie et doper les exportations
- Mais le régime de Pékin craint que l'ouverture éco n'entraîne une influence occidentale libérale et démocratisante
- 1984 puis 1933 : est inscrit dans la Constitution le principe de « socialisme de marché »
- Associe la dictature du parti avec
- L'ouverture éco de la Chine
- La prospérité sans la démocratie
- Veut refaire de l'empire du milieu une puissance hégémonique
- Réintégration de la colonie très capitaliste britannique de Hong Kong en 1997, et celle de Macao en 1999, fortes pressions pour le retour de Taïwan à la Chine
· Mais un régime qui n'a rien de démocratique
- Diapo répression Place Tian'anmen + vidéos
Juin
1989 : répression sanglante des manifestations démocratiques de la place
Tian'anmen à Pékin
Cette répression est sévèrement
critiquée par les puissances étrangères et l'ONU qui vote un embargo sur les
ventes d'armes à la Chine. Tout cela se déroule sous les caméras du monde
entier...
- Mais l'isolement de la Chine ne dure pas, car elle représente un grand partenaire commercial pour le monde développé...
· La Chine du XXI°S : un territoire et une politique mis au service de l'émergence d'un nouvel acteur du système mondial
- Dans la continuité de la politique d'ouverture avec les ZES (mises en place en 1980), des villes littorales (1984) et régions littorales (1985-88) sont déclarées ouvertes, ainsi certaines villes de la vallée du Yangtsé (1992)
· Shanghai, vitrine de la renaissance chinoise
- Carte des flux aériens mondiaux sur Shanghai
- Carte ports mondiaux de conteneurs : un des 1ers ports mondiaux
- Anciens et nouveaux ports de Shanghai : littoralisation, port en eaux profondes, révolution du conteneur
- Shanghai est tout d'abord un grand port qui occupe le 1er rang mondial.
- Il assure des fonctions de redistribution pour la Chine et l'Asie orientale dans son ensemble.
- C'est également une place aéroportuaire de rang mondial (....)
- Shanghai s'impose comme une plate-forme de transports à l'échelle mondiale : c'est un hub aéroportuaire, maritime et ferroviaire.
- Ses fonctions financières et économiques sont également importantes et sont désormais dominantes : banques, bourse (classée au 6ème rang mondial) et sièges de plusieurs centaines de FMN/ FTN notamment dans les secteurs de l'automobile, de l'optique, électronique etc...
- C'est une métropole attractive aussi bien pour l'accueil des investissements que pour l'accueil des étudiants dans les différents campus de la ville.
- Etude de document : le port en eaux profondes de Yang Shan
· Présentation
- Photographie aérienne du port en eaux profondes de Yang Shan, situé en pleine mer, relié à Shanghai par un pont de 32 km.
· Description
- Plateforme appuyée sur des îlots naturels, prolongés par poldérisation
- Chargé de conteneurs
- Autour : porte-conteneurs et portiques de transbordement
- Interprétation
- Symbole du rôle mondial de la Chine dans le trafic de marchandises
- Les zones portuaires de Shanghai sont des mosaïques qui ont progressé vers l'aval et le littoral : le port de YS est un port dissocié de la ville, pour disposer d'une forte profondeur pour accueillir des porte-conteneurs à fort tirant d'eau. On parle de port en eaux profondes et de littoralisation
- Spécialisation de Shanghai dans le trafic des conteneurs, un port aménagé dans l'objectif d'être le plus grand port de porte-conteneurs du monde, et dont l'espace leur est entièrement dédié.
- Commerce mondial dominé par le Nord : EU, UE, Asie est. Les transports maritimes structurent ces flux en s'appuyant sur les activités des grandes compagnies qui les organisent.
- La généralisation du transport en conteneurs facilite le transport maritime et le transbordement entre l'arrière et l'avant-pays. La spécialisation des ports d'Asie de l'est (Shanghai, Singapour) et du sud-est dans le trafic des conteneurs, et le faible coût des marchandises exportées, consacre leur première place dans le trafic maritime mondial et leur avance sur les ports occidentaux, ainsi la moitié des conteneurs revient à vide à Shanghai.
- Conséquences : Shanghai connaît une forte métropolisation : vallée du Yangtsi, qui s'étend encore avec le renforcement de la navigabilité du fleuve à la suite du barrage des Trois Gorges et littoral de la Mer de Chine Orientale, de Tianjin à Xiamen. La métropolisation est l'une des caractéristiques des villes participant à la mondialisation.
- Diapos étapes de l'aménagement
- En Chine, l'urbanisation est retardée jusqu'aux années 1990, puis s'accélère en périphérie des très grandes villes dès les années 2000.
- La ville de Shanghai, située en Chine de l'Est, connaît alors une croissance spectaculaire. Cette municipalité de rang provincial se rend capable de moderniser sa physionomie urbaine, de mobiliser l'ensemble de son territoire afin d'opérer un desserrement, puis un redéploiement polycentrique de ses activités et de sa population vers ses villes nouvelles.
- Croissance démographique
Depuis 1978, la population résidante totale de Shanghai a plus que doublé. En 2013, la municipalité accueille, sur un territoire de 6 340 km² (la moitié de l'Île-de-France), plus de 24,2 millions d'habitants résidants, dont près de 9,9 millions ne sont pas enregistrés à Shanghai - Etalement urbain
Entre 1979 et 2009, la surface urbanisée dans la municipalité passe ainsi de 255 km² à 2 970 km², soit une croissance moyenne de 90 km²/an - Les surfaces bâties construites à Shanghai restent relativement stables durant les années 1980 (80 km²),
- avant de connaître plusieurs pics de croissance comme en 1994 à la réouverture du marché de l'immobilier (155 km²),
- en 1998 à l'extrême de la bulle immobilière asiatique (191 km²)
- à partir de 2002 avec une très forte hausse, lorsque la ville de Shanghai est officiellement retenue pour accueillir l'Exposition universelle de 2010.
- Les surfaces bâties sont alors multipliées par 2,5 entre 2002 et 2006, avec respectivement 259 et 650 km² construits
- Nouvelle zone de Pudong
- 5 zones industrielles accueillent les FTN de haute technologie, par ex le Zhanjiang High Tech Park
- Quartier financier et CBD de Ljiazui concentre les réalisations architecturales comme la Perle de l'Orient
- En juillet 1992 le « schéma directeur du nouvel arrondissement de banlieue de Pudong » cristallise la « modernisation de Shanghai » et planifie notamment l'aménagement de cinq zones de développement destinées à soutenir l'ensemble des champs économiques :
- le centre d'affaires de Lujiazui (photo 1),
- la zone de libre-échange de Waigaoqiao,
- celle d'import-export de Jinqiao,
- le parc industriel de nouvelles technologies de Zhangjiang
- le parc d'agriculture moderne de Sunqiao.
- Avec le développement de Pudong, le centre de gravité de la ville, traditionnellement centré sur Puxi, intègre désormais Lujiazui
Etude de doct : le nouveau quartier d'affaires de Lujiazui (diapos)
- Présentation du doct :
- Photographie satellitale de Google Earth (satellite SPOT) de mai 2017 avec bâtiments 3D du quartier de Lujiazui
- Plan du quartier de Lujiaziu, extrait de l'Atlas de Shanghai, Paris, Autrement, 2009
- Description
Sur la rive droite du Huangpu, en miroir du Bund qui lui fait face de manière peu anodine, s'inscrit le nouveau quartier des affaires de Lujiazui.
Concentrant
les plus prestigieuses réalisations architecturales de l'arrondissement de
Pudong, ce quartier s'impose comme un véritable Manhattan asiatique, drainant
les IDE de la Triade comme de la diaspora chinoise.
Enorme pari d'aménagement urbain lancé à la fin des années 1980 dans la boucle
du Huangpu, organisé autour de la monumentale avenue du Siècle (5 km de long)
due aux français Jean-Marie Charpentier (architecte) et Philippe Thébaud
(paysagiste), il a impliqué de lourds aménagements pour franchir le Huangpu
large de plus de 500 m (4 tunnels et 2 ponts s'ajoutent aux 5 lignes de bac).
Terminée en 1995, la tour de la Perle de l'Orient, fut la première réalisation de ce nouveau front d'eau et en reste le porte drapeau emblématique = Tour de télévision organisée en trois sphères arrimées à un noyau central vertical de 468 m, elle accueille également le musée d'histoire de Shanghai.
À proximité, une forêt de gratte ciels concentre environ 500 tours parmi les plus hautes du monde sur trois km², dont les plus remarquables restent la tour Jinmao (1998, 420 m), la bourse de Shanghai (1999) et le Shanghai World Financial Center (2008, 460 m de haut), en attendant le Shanghai Center (632 m pour 127 étages) et le complexe Disney. Ils forment un CBD à l'américaine et témoignent de la vitalité urbaine de cette ancienne banlieue maraichère et industrielle.
- Interprétation
- Ce quartier symbolise l'insertion de Shanghai dans la mondialisation
- Le pouvoir de commandement économique de Shanghai avec les sièges sociaux des grandes FTN : 200 sièges sociaux de FTN. Ex : Walt Disney Compagny China
- Le pouvoir de commandement financier : la Bourse
- Le pouvoir culturel : aquarium, Musée du développement, tour de télévision (Perle de l'Orient)
- Ce quartier symbolise aussi la course à la verticalité dans le monde.
Ex : la tour Jinmao (420 m de hauteur, 9° tour au monde, Le building a été dessiné par le cabinet d'architecte américain Skidmore, Owings and Merrill en collaboration avec des agences d'archirecture chinoise en tant qu'architectes associés; l'East China Architectural Design & Research Institute, l'agence Jiang Architects & Engineers et le Shanghai Institute of Architectural Design & Research Co.Ltd. Les 54 premiers étages sont réservés à des bureaux. Les 33 étages suivants accueillent les chambres du luxueux hôtel Grand Hyatt , l'hôtel le plus haut du monde. Le dernier étage est une terrasse panoramique qui permet de voir l'étendue de Shanghai. En moins de 50 secondes, les ascenseurs performants peuvent nous propulser jusqu'au 88ème étage en montant à la vitesse vertigineuse de 9 m/s.
Ex : tour Shanghai World Financial Center (492 mètres, 101 étages)
- Confirmant la volonté de Shanghai de se doter d'une image de modernité et de dynamisme,
Diapo le quartier de l'Exposition universelle de 2010, au sud de la ville, de part et d'autre d'une autre boucle du Huangpu, contribue à dynamiser la zone comprise entre les ponts Nanpu et Lupu, selon un axe nord-sud. Le pavillon de la Chine, en forme de temple inversé, bardé de références historiques et culturelles à la Chine impériale, symbolise le renouveau culturel de Shanghai. Avec le pavillon français conçu par Jacques Ferrier sur le thème des cinq sens, et une dizaine d'autres, il a été pérennisé, témoignant des ambitions métropolitaines d'une ville cherchant désormais à atteindre un aménagement durable.
- Shanghai ville attractive : l'exemple français
- Marques de luxe
- Grands distributeurs : Carrefour (diapo), Auchan, BNP, Aventis
- Sièges des activités pour l'Asie Pacifique de certaines entreprises (PSA, Saint Gobain)
- L'opéra de Shanghai (diapo) Opéra de Shanghai réalisé par l'architecte français Charpentier
- Donc, à l'échelle locale, ce qui symbolise le rôle de métropole mondiale, ce sont les raisons qui poussent les pays du nord à investir dans la ville
· La montée en puissance d'un acteur de la mondialisation
- 2001 : adhésion de la Chine à l'OMC (créé en 1995, remplaçant le GATT), preuve de la politique d'ouverture de la Chine sur l'étranger
- Attrait des entreprises étrangères grâce aux ZES : plus de 100 milliards en 2010, pays asiatique le + attractif
- Flux de capitaux et rôle de la diaspora : les Chinois installés dans le monde envoient des « remises » (64 milliards de dollars en 2014)
- Atelier du monde, l'évolution de la gamme des produits fabriqués
- Mondialisation du « made in China » grâce aux progrès de la qualité de fabrication
- Succès dû à faible coût de production, car faible coût de main d'œuvre et monnaie dévaluée (yuan) et faible taux de change de la monnaie
- La Chine a donc des excédents commerciaux énormes (200 milliards de dollars en 2010)
- Progrès techniques de l'industrie chinoise qui s'attaque désormais à tous les produits manufacturés, y compris haute technologie. 1er producteur industriel mondial
- Cela entraine l'inquiétude des pays développés, sans compter le développement de la contrefaçon des produits de luxe (Vuitton)
- Impact sur les transformations de l'organisation du territoire : ports, modernisation des villes
- Chine = un des modèles de pays émergent, la 2ème
puissance éco md. Croissance économique exceptionnelle : >= 10 % /an
De plus la Chine dispose de réserves monétaires importantes, parmi les + fortes du monde (2000 milliards de dollars en 2010) - Les performances éco de ce nouvel acteur de la mondialisation sont spectaculaires
- Le PIB de la Chine / carte mondiale
- La croissance du PIB chinois / carte mondiale
- La Chine s'impose aussi sur le plan diplomatique à l'échelle régionale de l'Asie du sud-est :
- Hong-Kong restituée à la Chine par le RU en 1997, Macao par le Portugal en 1999.
- Pékin continue de considérer Taïwan comme un territoire : le régime s'appuie sur le sentiment nationaliste (Taiwan, îles Senkaku, disputées avec le Japon)
- Problème du Tibet : le pouvoir ne tolère aucune critique sur la domination du Tibet
- La Chine se ménage aussi une place sur le plan
mondial en prenant pied notamment en Afrique
Dossier pp. 266-267 : lister les intérêts chinois en Afrique et donner des exemples
· Mais un pays en proie à quelques difficultés qui nuance sa puissance
- Difficultés :
- Inégalités de développement : profonds déséquilibres du territoire (diapo déséquilibres territoire chinois)
- Impact inquiétant du développement sur l'environnement (diapo carte empreinte écologique mondiale)
- Difficultés sociales : conséquences de la politique démographique (vieillissement et déséquilibre hommes/femmes) (diapo pyramide des âges Chine)
- Maintien du caractère autoritaire du régime centré sur le Parti, qui ne saurait tolérer des débordements, notamment démocratique (Place Tian An Men, 1989)
- Une faiblesse de la Chine également : son soft power et sa puissance politique, mais la Chine tente de s'imposer :
- JO 2008 (diapo)
- Exposition universelle de Shanghai 2010 (diapo)
- Les instituts Confucius dans le monde (carte + p. 265 n° 3)
- Dépenses militaires importantes (carte) et puissance nucléaire
- 003 : premier astronaute chinois dans l'espace
CONCLUSION : carte de synthèse p. 265
- Chine = grande puissance mondiale, mais incomplète
- Aspects de la puissance de 1er plan : éco, commerce, finances
- Aspects de la croissance de la puissance diplomatique et politique : organisation de coopération de Shanghai[1], diaspora
- Puissance régionale militaire
- Paradoxe chinois :
- Seul pays communiste à avoir créé autant de richesses dans l'histoire
- Mais ce n'est pas encore une puissance complète
[1] L'Organisation de coopération de Shanghai est une organisation intergouvernementale régionale asiatique qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Elle a été créée à Shanghai les 14 et 15 juin 2001 par les présidents de ces six pays. Succédant au "groupe de Shanghaï" réunissant les chefs d'État d'Asie centrale à partir de 1996, l'OCS vise d'abord à répondre aux bouleversements géopolitiques consécutifs à l'effondrement de l'URSS en Asie centrale et à l'instabilité que cela entraînait dans la région. Stabilisant les frontières des nouveaux Etats créés, le groupe puis l'organisation formalise peu à peu une coopération économique puis sécuritaire et militaire visant à assurer la sécurité collective des adhérents. La Chine et la Russie sont au centre de cette entente et formalisant par son biais une forme de rapprochement géostratégique que le refus de l'entrée des États-Unis et du Japon illustre.Le 10 juillet 2015, l'OCS décide d'admettre l'Inde et le Pakistan comme membres à part entière, intégration officialisée le 9 juin 2017.
Thème 2. Grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945. Question 1 Les chemins de la puissance
Documents
1. La guerre civile nationalistes/communistes
https://3.bp.blogspot.com/-1FTw0Jd1slk/VqYCEpk3aI/AAAAAAAAD28/a5WBsQ2mLt0/s1600/2nd.jpeg
2. La mainmise de l'Etat sur l'industrie
Au début de 1951, toutes les entreprises privées, les rapports entre employeurs et employés, les salaires passèrent sous le contrôle gouvernemental, comme l'avaient prévu tous ceux qui s'étaient donné la peine de lire tous les écrits de Mao Tsé-tong. A la fin de la même année, le gouvernement lança la campagne nationaliste (les cinq « Anti » : contre la subornation, le corruption, les subterfuges fiscaux, le vol des biens publics, et des secrets économiques) qui sous-entendait que la « transition » serait beaucoup plus courte que ne l'avaient supposé les capitalistes les plus optimistes. En octobre 1953? Pékin convoqua un congrès de représentants de l'industrie et du commerce, et annonça catégoriquement que le secteur privé de l'économie serait progressivement complètement absorbé, mais que des indemnités seraient versées. En 1955, la production industrielle privée était déjà réduite à 16 % de la production nationale (contre 39 % en 1952) et plus de 80 % de cette production dépendait des marchés de l'Etat. A la fin de 1955, ce processus fut encore accéléré (...). En septembre 1956, Chou En Lai put dire que 99 % des entreprises privées collaboraient désormais avec l'Etat.
Eric Snow : La Chine en marche, Paris, Stock, 1992
3. La campagne des 100 fleurs
https://chine.in/images/upload2/Com munists_enter_Beijing_28194929.jpg
4. La Chine soutient la Corée du nord dans la guerre de Corée
5. Manifestation à Pékin https://www.ina.fr/video/AFE85003633/manifestation-a-pekin-video.html
6. Le « grand bond en avant »
Affiche de propagande utilisée parles autorités chinoises pour « mousser » la production d'acier. Le texte : Faites de l'acier un chaînon essentiel, bondissez en avant dans tous les champs.
Affiche de propagande utilisée par les autorités chinoises en 1958 pour« mousser » le Grand Bond en avant : la production des céréales ressemblait à des fusées s'élevant vers le ciel.https://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/722471
7. Le culte de la personnalité maoïste lors de la « révolution culturelle »
https://sites.google.com/site/tpeculteperso/les-affiches-de-propagande
8. La « Révolution Culturelle »
Selon le Parti « La Grande révolution prolétarienne en cours -révolution dont la pensée de Mao est le prestigieux drapeau et dont les Gardes Rouges constituent l'avant-garde - non seulement transformera radicalement la physionomie morale de toute notre société, mais améliorera et consolidera notre dictature du prolétariat, créera du neuf à la place de ce qui subsiste encore chez nous des nombreux vestiges de la vieille société et de la force de l'habitude, incompatible avec la dictature du prolétariat »
9. Extrait de la résolution en 16 points adoptée par le Comité central du PCC, le 8 août 1966
10. Selon un sinologue occidental
(Les intellectuels occidentaux ont longtemps été fascinés par la révolution chinoise ; Simon Leys a été l'un des tout premiers spécialistes à porter un jugement très critique sur le régime de Mao Zedong ) « La Révolution Culturelle » qui n'eut de révolutionnaire que le nom, et de culturel que le prétexte tactique initial, fut une lutte pour le pouvoir, menée au sommet entre une poignée d'individus, derrière le rideau de fumée d'un fictif mouvement de masses. Dans la suite de l'événement, à la faveur du désordre engendré par cette lutte, un courant de masse authentique révolutionnaire se développe spontanément à la base, se traduisant par des mutineries militaires et par de vastes grèves ouvrières ; celles-ci, qui n'avaient pas été prévues au programme, furent impitoyablement écrasées... »
Simon Leys, Les habits neufs du président Mao, Champ libre, 1971
L'influence de la révolution culturelle maoïste sur la jeunesse de mai 1968
Photo prise à la Sorbonne, à Paris, le 18 mai 1968 : sur les affiches, un portrait de Mao Zedong et diverses informations sur les grèves avec occupation des usines chez Renault, Sud Aviation, Air France et Roclaine, pendant les événements de mai-juin 1968. (Crédit : AFP)
11. La répression de la Place Tian'anmen
Vidéo INA Manifestation Place Tian'anmen avant la répression : https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01619/lesmanifestations-sur-la-place-tien-an-men.html Vidéo INA répression : https://www.youtube.com/watch?v=dqdjMFgJBjc
12. Les déséquilibres du territoire chinois
https://geoconfluences.e ns-lyon.fr/informationsscientifiques/dossiersregionaux/lachine/articlesscientifiques/la-fin-destrois-chine
13. Le nouveau port de Yang Shan
https://www.ajot.com/images/uploads/article/Yangshan_deepwater_port.jpg
14 Le centre d'affaires de Lujiazui (au centre), phare de la modernité de Pudong, est ceinturé par le réaménagement des rives de Hongkou (à gauche) et la promenade du Bund (à droite), situés à Puxi. https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/03/Shanghai_Pudong_Jan_2_2014.JPG/1280pxShanghai_Pudong_Jan_2_2014.JPG
15. Exposition universelle Shanghai 2010
Pavillon chinois
https://www.rfi.fr/sites/im ages.rfi.fr/files/aef_image/ 2010-0430T151839Z_1752632200_G M1E64U1SS701_RTRMADP_3 _CHINA-EXPO.JPG
16. Les inégalités de développement de la Chine
https://www.voyager-en-asie.com/wp-content/uploads/2017/02/Chine-population-developpement-frontieresChine-Asie-Republique-populaire-de-Chine-Asie-de-l-Est-.jpg
L'empreinte écologique
https://le-cartographe.net/images/stories/emp_eco_l.jpg
17. Les déséquilibres démographiques de la Chine
https://www.coopami.or g/images/pyramide/pyr amide%20chine%202017. jpg
18. Les JO de 2008
Stade national de de Pékin en forme de nid d'oiseau, aménagé pour les JO de 2008
https://alexandrerosa.fre e.fr/gal/Voyages/Beijing_ _China/Olympic_Stadium /Beijing_Olympic_Stadiu m_Bird_Nest175.jpg
19. Les Instituts Confucius dans le monde
https://ceriscope.sciences-po.fr/sites/default/files/18b_Instituts_Confucius_Monde-01.jpg?1384262789
20. Les dépenses militaires de la Chine
https://fr.actualitix.com/doc/cartes/wld/carte-depenses-militaires-dans-le-monde.jpg
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